Une Afrique en mutation : départ de trois pays de la CEDEAO, tensions régionales et ambitions sportives

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Lors du sommet extraordinaire tenu ce dimanche à Abuja, au Nigeria, les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont officiellement pris acte de la notification de départ du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée de l’organisation. Ces trois pays, dirigés par des régimes militaires, quitteront définitivement la CEDEAO à l’issue d’une période de transition de six mois qui débutera le 29 janvier 2025. Ce retrait marque une rupture historique au sein de l’organisation, créée pour promouvoir l’intégration régionale et le développement économique de l’Afrique de l’Ouest.

Les raisons de ce départ trouvent leurs racines dans des différends croissants entre ces États et la CEDEAO, notamment concernant les sanctions imposées après les récents coups d’État et les divergences sur la gouvernance démocratique. Si les dirigeants ouest-africains ont exprimé leur regret face à cette décision, ils ont également réaffirmé leur engagement à maintenir la stabilité dans la région, alors que les menaces sécuritaires continuent de peser lourdement sur le Sahel.

Par ailleurs, les tensions restent vives en Afrique centrale, où les espoirs d’un accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont été une fois de plus déçus. Prévue à Luanda sous l’égide du président angolais João Lourenço, une rencontre entre les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame n’a finalement pas eu lieu. Chaque camp accuse l’autre d’être à l’origine de cet échec, rendant encore plus difficile la résolution du conflit qui ensanglante la province congolaise du Nord-Kivu. Cette impasse diplomatique illustre les défis persistants pour pacifier la région des Grands Lacs, où les groupes armés continuent de semer la terreur.

Sur une note plus positive, le continent africain pourrait bientôt retrouver sa place sur la scène mondiale des sports mécaniques. Le Rwanda a annoncé sa candidature pour accueillir une course de Formule 1, une première depuis 1993, où la dernière compétition africaine avait eu lieu à Johannesburg. Cette initiative, saluée par les amateurs de F1, reflète l’ambition croissante de l’Afrique de s’imposer comme un acteur clé dans l’organisation d’événements sportifs internationaux. De son côté, l’Afrique du Sud travaille également à remettre le circuit de Kyalami aux normes de la Fédération internationale de l’automobile (FIA), renforçant ainsi les chances du continent d’accueillir à nouveau le prestigieux championnat.

Alors que l’Afrique traverse une période de bouleversements politiques et de défis diplomatiques, ces développements témoignent de la complexité de ses dynamiques régionales et de ses aspirations à s’inscrire dans les grandes compétitions mondiales.

Auréole TCHOUMI


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