Bertoua, 15 juillet 2025 – Le chantier de la route Bertoua–Ndokayo–Garoua-Boulaï, incluant la traversée urbaine de la ville de Bertoua, est désormais sous haute surveillance. À l’issue d’une évaluation à mi-parcours menée ce 15 juillet par le Ministre des Travaux Publics, des mesures correctives fortes ont été prises pour remédier à une exécution jugée largement insatisfaisante.
Quatre mois après le lancement officiel des travaux, le constat est préoccupant. La mobilisation de l’entreprise adjudicataire, ENTREBATT, reste très en deçà des attentes, tout comme l’efficacité de la mission de contrôle confiée à DIDON CONSEILS SARL. Conséquence : les zones critiques demeurent sans traitement adéquat, exposant les usagers à des risques d’accident, notamment sur la section Bonis–Poste Centrale–Mandjou, toujours marquée par des points de rupture potentiels.
Malgré les nombreuses alertes du Maître d’Ouvrage, les zones situées entre les points kilométriques PK 6+666 et PK 9+600 n’ont pas bénéficié de l’attention requise. L’insuffisance de personnel, l’absence de matériel adapté et un suivi technique laxiste ont ralenti la progression des travaux, compromettant la fluidité du trafic dans cette partie stratégique de la ville de Bertoua.
Face à cette situation, le Ministre des Travaux Publics a pris une série de décisions immédiates et sans appel. Il a notamment instruit la désignation d’un nouveau conducteur des travaux, afin de redonner une impulsion dynamique à la gestion du chantier ; le remplacement du chef de la mission de contrôle, pour améliorer le suivi technique et administratif des prestations ; et le traitement en urgence de la traversée urbaine de Bertoua, qui reste un point névralgique de la circulation dans la capitale régionale de l’Est.
Le Ministre a également exigé une révision immédiate du planning d’exécution, afin d’intégrer les retards accumulés et de réaligner les objectifs de livraison. Il a insisté sur la présence continue de l’entreprise et de la mission de contrôle sur le terrain, jusqu’à la réhabilitation complète de l’axe concerné.
Cette présence permanente vise à garantir une supervision rigoureuse, une réactivité face aux urgences, et surtout, à sécuriser les usagers dont la mobilité est impactée quotidiennement par l’état actuel de la route.
Auréole TCHOUMI