Temps de lecture : 2 minutes
Dans le département du Mayo-Sava, région de l’Extrême-Nord, les travaux de la phase 2 de la route Kourgui-Limani-Amchide-Ganse progressent dans un contexte difficile marqué par l’insécurité. Long de 32,44 km, ce tronçon bénéficie d’un entretien périodique avec des produits stabilisants. En dépit des contraintes, le niveau d’avancement atteint 35 % au mois de décembre 2024.
Après la réception provisoire de la phase 1, le Groupement Hamous Sarl a entamé les travaux de la phase 2, déterminé à surmonter les obstacles imposés par l’insécurité dans cette région. Les activités sont concentrées dans une plage horaire restreinte, entre 9h et 15h, afin de garantir la sécurité des équipes sur le terrain. Malgré ces limitations, l’entreprise, appuyée par le maître d’ouvrage, maintient son engagement à livrer le projet. Une demande de prolongation des délais de quatre mois a été introduite pour compenser ces contraintes.
D’un montant total de 560 640 567 FCFA TTC, financé par le budget du MINTP via la ligne du Fonds Routier, ce projet a été scindé en deux phases. La première, réalisée pour 360 401 214 FCFA TTC, a été achevée avec succès. La deuxième phase, en cours, bénéficie d’une enveloppe de 200 239 353 FCFA TTC.
Les travaux déjà réalisés dans cette deuxième phase comprennent, entre autres, l’aménagement et le repli du matériel à 50 %, la mise en forme de la plateforme sur 8760 m², la purge sur 954 m³, l’enrochement intégral (100 %) et la maçonnerie de moellons sur 48 m³.
Au-delà de ces chiffres, la réhabilitation de cette route revêt une importance stratégique pour la région. Elle favorisera la libre circulation des personnes et des biens tout en renforçant le transport transfrontalier entre le Cameroun et le Nigéria via Amchide. Une fois achevée, elle contribuera à revitaliser l’économie locale, marquée par des années de crise sécuritaire.
Malgré les défis imposés par le contexte, le Groupement Hamous Sarl avance avec résilience, accompagné par le soutien indéfectible du maître d’ouvrage. Ce projet est porteur d’espoir pour les populations locales, qui voient en cette infrastructure une opportunité de développement et de stabilité dans une région historiquement fragilisée.
Auréole TCHOUMI