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propositions et perspectives
Dans le cadre de la collecte de données relatives au transfert des ressources aux CTD dans le volet de la santé (BIP 2023),
les collectivités territoriales décentralisées (CTD) et les formations sanitaires (Fosas), en première ligne de la gestion des services de santé au niveau local, ont formulé de nombreuses propositions visant à optimiser l’utilisation des ressources financières qui leur sont transférées.
Ces acteurs de terrain, au plus près des besoins des populations, souhaitent renforcer l’efficacité, l’efficience et l’équité dans la prestation des services de santé.
Principales propositions émises
Les propositions formulées par les CTD et les Fosas convergent vers plusieurs axes :
Renforcement des capacités
Il s’agit notamment de former le personnel communal et des établissements de santé à la gestion financière, à la passation des marchés publics, à la planification stratégique et à l’élaboration de projets. Un accompagnement technique des services déconcentrés de l’État est également sollicité pour une meilleure gestion des ressources.
Modernisation des outils de gestion
La mise à disposition d’outils informatiques et de logiciels adaptés permettrait de faciliter la gestion financière et administrative.
Transparence et contrôle citoyen
La mise en place de mécanismes de contrôle citoyen garantirait une utilisation transparente des fonds publics.
Flexibilité et prévisibilité des financements
Une plus grande flexibilité dans l’utilisation des budgets alloués permettrait de mieux s’adapter aux besoins spécifiques des communautés. Par ailleurs, une prévisibilité des financements faciliterait la planification à long terme.

Participation communautaire
La création de comités de gestion locaux incluant des représentants de la communauté favoriserait une meilleure appropriation des projets de santé.
Sensibilisation et adaptation
Les acteurs locaux soulignent également l’importance de sensibiliser les populations aux questions de santé et aux mécanismes de financement ;
d’impliquer les communautés dans les prises de décision concernant les priorités de santé ;
d’adapter les normes nationales aux réalités locales pour faciliter la mise en œuvre des projets ; de
simplifier les procédures administratives pour accélérer l’exécution des projets ; de renforcer la coordination entre les différents acteurs impliqués dans la gestion des ressources financières en santé.
En résumé, les CTD et les Fosas aspirent à une meilleure maîtrise des ressources financières qui leur sont confiées, à une plus grande autonomie dans la gestion des services de santé et à un renforcement de leur capacité à répondre aux besoins spécifiques de leurs populations. Ces propositions sont essentielles pour améliorer l’accès aux soins de santé de qualité, en particulier dans les zones rurales et les zones difficiles d’accès.
Il apparaît donc crucial d’analyser en profondeur les facteurs qui limitent la mise en œuvre de ces propositions et d’identifier les bonnes pratiques à promouvoir. Une telle démarche permettrait d’optimiser l’utilisation des ressources transférées et d’améliorer l’efficacité du système de santé au niveau local.
François Gaël Mbassi/Celcom Minsanté