Route Dargala–Tokombéré : des avancées réelles malgré un contexte technique et climatique contraignant

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Extrême-Nord, 28 juillet 2025 — par Auréole TCHOUMI

Sur le chantier de la route Dargala–Tokombéré, longuement attendu par les populations de la région, des progrès significatifs ont été enregistrés ces dernières semaines, en dépit de conditions particulièrement difficiles. Menés par l’entreprise Sadjo Baba, les travaux ont connu une reprise partielle mais notable entre le 3 et le 28 juillet 2025, dans un contexte marqué par des pluies abondantes, des contraintes logistiques et des pannes mécaniques répétées.

Malgré les ralentissements enregistrés début juillet, dus à des ruptures de stock en bitume et en grave non traitée (GNT), les équipes techniques ont pu avancer sur plusieurs fronts.

  • 650 mètres d’enduits superficiels (deuxième et troisième couches) ont été appliqués entre les PK 6+300 et 7+000,
  • 550 mètres de couche de base en GNT ont été réalisés entre les PK 2+900 et 3+450.

Ces travaux représentent une bouffée d’oxygène pour ce chantier stratégique, dont l’achèvement est prévu pour le 30 septembre 2025.

Des protections essentielles mises en œuvre

Outre le bitumage, des travaux de protection ont été exécutés avec succès, notamment :

  • Des enrochements sur une zone d’érosion critique entre les PK 13+590 et 13+640,
  • Ainsi que des aménagements en aval du dalot situé au PK 0+725.

Ces interventions visent à prévenir la dégradation prématurée de l’ouvrage, dans une zone sujette aux crues et à l’instabilité des sols.

Cependant, plusieurs obstacles majeurs continuent de peser sur l’avancement du projet :

  • La pluviométrie élevée perturbe régulièrement les travaux,
  • Le camion-bouille, essentiel pour le transport du bitume, connaît des pannes récurrentes,
  • La production de GNT, bien qu’amorcée à la carrière de Lalawai, reste inférieure aux besoins, ralentissant le rythme de pose de la couche de base.

À deux mois de l’échéance contractuelle, l’entreprise Sadjo Baba est appelée à renforcer sa logistique, sécuriser les approvisionnements et optimiser sa stratégie face aux aléas climatiques. Une meilleure coordination des équipes, accompagnée de mesures techniques correctives, sera indispensable pour éviter tout nouveau retard.

 

 


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