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Yaoundé, 14 mai 2025 — L’amphithéâtre de l’École Nationale Supérieure des Travaux Publics (ENSTP) de Yaoundé a accueilli ce mercredi un important atelier de renforcement des capacités, destiné aux ingénieurs de suivi des projets routiers. Le thème de cette session,
« Infrastructures routières : missions, fonctions et responsabilités du Maître d’ouvrage »,
a permis de revisiter en profondeur le rôle stratégique de la maîtrise d’ouvrage publique dans le développement des infrastructures au Cameroun.
Dans son allocution d’ouverture, Monsieur Mbella Eboumbou Jean Michel, Directeur Général des Travaux d’Infrastructures (DGTI) au Ministère des Travaux Publics, a campé le décor en soulignant l’importance cruciale de la maîtrise d’ouvrage dans la réussite des projets routiers. Il a précisé que cette fonction, assurée par le Ministère des Travaux Publics, couvre l’ensemble du cycle de vie d’un projet : de la conception à la mise en service, en passant par l’exécution des travaux et la clôture du projet.
Le DGTI a insisté sur les différentes missions assignées au maître d’ouvrage à chaque étape du projet. En amont, il est responsable de la planification et de la conception des projets. Durant les travaux, il assure le lancement du chantier, le suivi de l’exécution, la gestion de la qualité, la coordination des intervenants et la réception des ouvrages. Une fois les infrastructures livrées, le maître d’ouvrage poursuit son rôle à travers le suivi des réserves, la mise en service, ainsi que la gestion administrative et financière de la phase post-projet.
Sur le plan fonctionnel, le maître d’ouvrage assume quatre fonctions essentielles : le pilotage stratégique, la délégation de certaines responsabilités, la gestion administrative et budgétaire, ainsi que le contrôle et la réception des travaux. À ces fonctions s’ajoutent des responsabilités diverses, notamment juridiques, contractuelles, techniques, financières, mais aussi liées au développement durable et à la sécurité.
« La maîtrise d’ouvrage publique constitue l’épine dorsale de l’investissement public », a déclaré M. Mbella Eboumbou. « Son efficacité conditionne la qualité, la régularité et l’impact des projets sur les populations. Elle doit être guidée par une vision stratégique, une rigueur administrative et un constant souci de l’intérêt général. »
Cet atelier intervient dans un contexte où le gouvernement camerounais multiplie les investissements en infrastructures routières pour améliorer la mobilité et stimuler le développement économique. Il vise à outiller les ingénieurs de terrain pour un meilleur suivi technique et administratif des projets, gage de transparence et de performance dans l’exécution des politiques publiques.
Auréole TCHOUMI