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Istanbul, le 14 mai 2025 — L’espoir d’un tournant diplomatique dans la guerre en Ukraine a été douché ce mercredi, alors que le Kremlin a annoncé que le président russe Vladimir Poutine ne participera pas aux pourparlers prévus à Istanbul. Malgré une proposition inattendue de discussions « sans conditions préalables » formulée dimanche par le maître du Kremlin, ce dernier ne sera pas présent pour rencontrer son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky.
C’est une délégation conduite par Vladimir Medinski, conseiller présidentiel, accompagnée du vice-ministre des Affaires étrangères Mikhaïl Galouzine et du vice-ministre de la Défense Alexandre Fomine, qui représentera la Russie lors des négociations. L’annonce a été officialisée par le Kremlin ce mercredi matin.
Une absence remarquée, d’autant que Zelensky avait accepté l’invitation avec empressement, déclarant sur X (anciennement Twitter) :
« J’attendrai Poutine en Turquie jeudi. Personnellement. J’espère que cette fois, les Russes ne chercheront pas d’excuses. »
L’initiative de Poutine, présentée comme une volonté de discuter des « causes profondes du conflit » qui ravage l’Ukraine depuis plus de trois ans, laissait entrevoir la possibilité d’un nouveau cessez-le-feu. Néanmoins, son refus de se rendre à Istanbul pourrait être perçu comme un recul, voire une tentative de prolonger le bras de fer diplomatique.
Dans un contexte international tendu, la voix de Donald Trump s’est aussi invitée dans le débat. Le président américain a exprimé son intention de se rendre en Turquie si Vladimir Poutine y participait, affirmant ces derniers jours
qu’« il est urgent que Kiev et Moscou se rencontrent pour mettre fin à ce bain de sang ».
Les négociations qui s’ouvriront à Istanbul marquent une première depuis l’échec des discussions directes de 2022, peu après le déclenchement de l’offensive russe. Malgré le scepticisme ambiant, certains observateurs espèrent que cette reprise de dialogue, même sans la présence des chefs d’État, pourrait ouvrir la voie à une désescalade ou, à tout le moins, à une trêve humanitaire.
La diplomatie reprend, mais l’ombre des absents plane sur Istanbul.
Auréole TCHOUMI