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Annemasse, Haute-Savoie – Une scène surréaliste s’est déroulée vendredi 9 mai au lycée technologique et professionnel Jean-Monnet d’Annemasse. En pleine séance de cours, des tirs de feux d’artifice ont été lancés à l’intérieur d’une salle de classe, provoquant stupeur et panique. Si aucun élève n’a été blessé, l’ordinateur de l’enseignante a été endommagé. Une plainte a été déposée.
Une vidéo de l’incident, rapidement relayée sur les réseaux sociaux, montre des éclats lumineux rouges et verts, un épais nuage de fumée blanche et des élèves criant de frayeur en se protégeant sous leurs tables. Les faits ont été immédiatement signalés aux forces de l’ordre.
« Une telle violence, un tel geste, n’a pas sa place dans un établissement scolaire », a réagi avec fermeté Maxime Reppert, vice-président national du syndicat enseignant Snalc, au micro de BFMTV. « Comment peut-on en arriver à ce type de violences en plein cours, comme s’il s’agissait d’un jeu ? » s’interroge-t-il, soulignant l’incompréhension suscitée par cet acte.
Bruno Bartocetti, représentant du syndicat Unité SGP Police-FO, a lui aussi condamné ces tirs qui auraient pu « très sérieusement blesser » et « mettre en péril la vie d’un enseignant ».
Les élèves responsables ont été rapidement identifiés grâce aux images et aux témoignages. Ils ont été exclus de manière conservatoire dans l’attente d’un passage en conseil de discipline. Le proviseur de l’établissement a saisi les autorités compétentes et une enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes de cet acte dangereux.
Une cellule psychologique a été mise en place dès le lundi suivant pour accompagner les élèves et le personnel choqués par cet événement.
Cet incident relance une nouvelle fois le débat sur la sécurité dans les établissements scolaires et la nécessité de prévenir les comportements violents, même lorsqu’ils semblent relever de la provocation ou de la « plaisanterie ». Une chose est sûre : la communauté éducative, unie, refuse de banaliser de tels actes.
Auréole TCHOUMI