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Bronx, New York — Ce lundi 12 mai, aux alentours de 17 heures, Evette Jeffrey, 16 ans, a perdu la vie dans des circonstances tragiques devant son lycée de Morrisania, dans le Bronx. Alors qu’elle venait de monter sur son scooter, la jeune fille a été atteinte d’une balle dans la tête, tirée au cours d’une rixe opposant deux groupes de jeunes dans l’enceinte scolaire.
Selon le New York Post, une bagarre a éclaté entre plusieurs élèves issus de bandes rivales. Des images de vidéosurveillance montrent que l’arme en question aurait circulé entre plusieurs adolescents avant le tir fatal. L’un d’eux, âgé de seulement 14 ans, a ouvert le feu à trois reprises. Evette Jeffrey, simple passante, a été mortellement touchée. Une tentative de la mettre à l’abri derrière un muret n’a malheureusement pas suffi.
Le suspect a pris la fuite, mais a été interpellé le lendemain par les forces de l’ordre. Déjà connu pour des faits d’agression, il a été présenté jeudi 15 mai devant un juge depuis son lit d’hôpital. Il a plaidé non coupable, malgré des preuves accablantes, dont des vidéos le montrant armé. Il est désormais poursuivi pour tentative de meurtre, homicide involontaire et possession illégale d’armes, et placé en détention provisoire.
Un autre garçon, âgé de seulement 12 ans, est toujours recherché. Il est soupçonné d’avoir fourni l’arme utilisée lors de la fusillade.
Ce drame bouleverse profondément la communauté locale. Evette, affectueusement surnommée « Selena » par ses proches, était une adolescente douce, passionnée par les animaux et la musique, qui rêvait de devenir technicienne médicale. Sa famille, anéantie, rappelle qu’elle fêtait ce jour-là son premier anniversaire de couple, et s’apprêtait à rejoindre son petit ami pour une soirée dans un restaurant chinois.
« C’est comme si la douleur empirait de minute en minute. Je ne fais que penser à elle », a confié sa mère, bouleversée. Sa grand-mère a évoqué une « jeune fille féminine, unique et pleine de vie ».
En visite sur les lieux, le maire de New York, Eric Adams, a exprimé sa consternation et rappelé l’urgence de garantir des espaces scolaires sûrs :
« Nous avons l’obligation de protéger nos enfants. Les parents aussi doivent redoubler de vigilance quant à ce que leurs enfants emportent dans leur sac chaque matin. »
Ce nouveau drame relance une fois encore le débat sur la sécurité dans les établissements scolaires, la circulation des armes à feu chez les mineurs, et l’avenir de quartiers trop souvent marqués par la violence.
Auréole TCHOUMI