La signature du partenariat entre Camwater et Campost, le 14 novembre 2025 à Yaoundé, marque un tournant majeur dans la modernisation des services publics camerounais. Au-delà d’un simple accord technique, cette collaboration représente une avancée structurante pour la digitalisation des paiements dans un pays où l’accès aux services financiers reste encore inégal.
Grâce à l’intégration des règlements de factures d’eau dans Campost Money, l’opérateur postal public met à disposition une infrastructure numérique capable de toucher aussi bien les zones urbaines que les localités éloignées. Cette capacité d’implantation territoriale, propre à Campost, constitue l’un des atouts les plus significatifs de l’opération : elle ouvre la voie à un accès plus large aux paiements en ligne, même pour les populations traditionnellement éloignées des circuits bancaires.
Pour Camwater, l’enjeu dépasse la simple dématérialisation. Il s’agit d’améliorer la fiabilité du recouvrement, de réduire les délais de traitement et de limiter les charges logistiques liées aux paiements physiques. Dans un contexte où la croissance du parc d’abonnés – plus de 650 000 en 2023 – exige une gestion plus efficace, l’adoption d’un système numérique devient un levier essentiel pour accompagner l’expansion du service public de l’eau.
Ce rapprochement entre les deux entreprises publiques matérialise une dynamique nationale impulsée par le Chef de l’Etat: celle de renforcer la confiance dans les outils numériques et d’encourager les citoyens à adopter des modes de paiement modernes. En centralisant les transactions dans un environnement sécurisé, Camwater présente le visage d’un État inscrit dans une logique d’efficacité administrative, de transparence et de réduction des coûts.
Cette initiative pourrait servir de modèle pour d’autres services publics et ouvrir la voie à une véritable harmonisation des solutions de paiement digital au Cameroun. Une étape importante vers un écosystème plus moderne, plus accessible et mieux adapté aux besoins des usagers.
Source: Investir au Cameroun
Auréole TCHOUMI