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Le Cameroun renforce sa présence économique dans l’espace communautaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). En 2024, neuf nouvelles entreprises en activité ont obtenu des agréments leur permettant de bénéficier du régime préférentiel de cet espace économique regroupant six pays (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA). Cette avancée, révélée le 1er décembre 2024 par le Premier ministre Joseph Dion Nguté, lors de la présentation du programme économique et social du gouvernement pour 2025, marque une étape importante dans le développement des échanges intra-communautaires.
Ce régime préférentiel permet aux entreprises bénéficiaires d’exporter 70 produits sans droits de douane au sein de la Cemac, un avantage qui vise à stimuler la compétitivité économique et à encourager l’industrialisation locale. Les noms des nouvelles entreprises agréées n’ont pas été dévoilés, mais elles viennent s’ajouter aux 50 sociétés déjà inscrites à ce dispositif à fin septembre 2020, selon les données du ministère du Commerce.
Un régime d’excellence pour les produits locaux
Pour être éligibles à ce régime, les produits doivent être fabriqués à 100% à partir de matières premières locales ou justifier d’une plus-value locale d’au moins 40%. Ce critère vise à valoriser les ressources nationales tout en favorisant la transformation locale et la création d’emplois.
Cette dynamique s’inscrit également dans la perspective de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), qui ambitionne de créer un vaste marché unique pour les produits, services et capitaux à l’échelle de l’Afrique. Selon le ministère du Commerce, « ce sont les entreprises qui disposent déjà des agréments au régime préférentiel communautaire (Cemac) qui bénéficieront, de façon prioritaire, du statut d’exportateur agréé dans la Zlecaf ».
Un tremplin vers une compétitivité accrue
Avec cette nouvelle vague d’agréments, le Cameroun affirme son engagement à soutenir les entreprises locales dans leur conquête des marchés extérieurs. Cette initiative devrait non seulement booster les exportations, mais également renforcer la position du pays comme moteur économique de la sous-région.
En participant activement à la construction de cet espace d’échanges privilégiés, le Cameroun se prépare à saisir les opportunités offertes par la Zlecaf, qui représente un marché de plus de 1,3 milliard de consommateurs. Cette démarche s’inscrit dans une stratégie globale visant à accélérer l’intégration économique africaine et à promouvoir une croissance durable et inclusive.
Auréole TCHOUMI