Dans le sillage du septennat qui s’achève, les paysages camerounais racontent une histoire nouvelle : celle d’un pays qui bâtit ses routes comme on sculpte son avenir. Entre 2018 et 2025, pas moins de 108 projets routiers et ouvrages de franchissement ont été achevés, donnant un visage concret aux ambitions de modernisation du réseau national.
Sur la seule période 2020–2024, les résultats sont parlants : 2 077 km de routes entièrement neuves ont été recouvertes de bitume, tandis que 1 176 km supplémentaires ont bénéficié de travaux de réhabilitation. Dans ce lot, plus de 832 km de routes existantes ont été remis à niveau pour retrouver leur pleine fonctionnalité.
Les retombées se mesurent aussi en termes d’équilibre territorial. La densité routière bitumée progresse sensiblement dans les régions de l’Est (+16,65 %), du Sud (+13,81 %), de l’Adamaoua (+11,24 %), de l’Ouest (+6,25 %), du Nord (+5,51 %) et du Centre (+3,58 %). La part du réseau goudronné augmente également : +29,98 % dans l’Est, +26,96 % au Sud, +25,54 % en Adamaoua, +18,13 % à l’Ouest, +18,52 % au Nord et +16,59 % au Centre. Enfin, la répartition spatiale des routes bitumées, indicateur clé du désenclavement, affiche des bonds remarquables : +31,03 % dans l’Est, +27,84 % au Sud, +24,95 % en Adamaoua, +19,34 % à l’Ouest, +18,52 % au Nord et +16,34 % au Centre.
Au-delà des statistiques, chaque kilomètre asphalté devient une artère vitale où circulent non seulement des véhicules, mais aussi des opportunités économiques et des liens sociaux. Le désenclavement progressif des régions traduit une ambition claire : relier le Cameroun à lui-même, et faire de la route non plus seulement un ruban de bitume, mais un vecteur de cohésion, de croissance et d’équité territoriale.
Yerima Harissou