Sur la Nationale 7, entre Édéa et le pont Bivouba, les engins de l’entreprise SOMAF s’activent au quotidien. Objectif : traiter les points critiques d’un axe routier vital, mais fortement dégradé, en attendant le lancement de la reconstruction complète.
Depuis plusieurs semaines, SOMAF s’emploie à maintenir la circulation sur cette section difficile. Les équipes procèdent à des chargements et des compactages de matériaux, afin de rendre la route praticable. Ces derniers jours, les efforts se sont concentrés au niveau de la Ferme Suisse, au PK 35+400, une zone particulièrement touchée par les affaissements.
« Le défi, explique un ingénieur sur le terrain, c’est de sécuriser le passage tout en préparant la suite. Nous faisons du provisoire solide, pour que les usagers ne soient pas complètement pénalisés. »
Pour les automobilistes, chaque avancée compte.
« Avant, on pouvait rester coincés pendant des heures, surtout quand il pleuvait », confie Joseph, chauffeur de camion rencontré sur l’axe. « Aujourd’hui, c’est encore difficile, mais on sent qu’il y a un effort. »
Cette route, qui relie Édéa à Kribi, représente un couloir économique stratégique. Elle dessert le port en eau profonde de Kribi et les zones industrielles en développement dans la région. Sa dégradation freine non seulement le transport des marchandises, mais aussi la mobilité des habitants. Au-delà de ces interventions ponctuelles, la reconstruction complète de la route Édéa-Kribi reste l’enjeu central. Le dossier est prêt, mais la non-objection du partenaire financier est encore attendue pour l’attribution des marchés. En clair, les gros travaux ne pourront démarrer qu’une fois ce feu vert obtenu.
« Nous avançons sur l’urgence, mais le véritable soulagement viendra avec la reconstruction », glisse un cadre du ministère des Travaux publics.
Entre-temps, usagers et riverains oscillent entre résignation et espoir.
« On se contente du provisoire, mais il faut que ça change », insiste Pauline, riveraine de la zone. « Une bonne route, c’est moins de casse, moins de retard et plus de sécurité. »
La Nationale 7 reste donc sous surveillance, SOMAF multipliant les efforts pour la maintenir en état de service. Mais tous les regards sont tournés vers la décision des bailleurs, seule à même de lancer la véritable métamorphose de cet axe stratégique.
Auréole TCHOUMI