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La ville de Bafoussam a abrité, ce mardi 4 février 2025, un séminaire crucial sur l’évaluation du plan d’action régional de lutte contre la corruption de l’année 2022, ainsi que l’élaboration de la feuille de route pour 2025. L’événement, organisé dans les services du gouverneur de la région de l’Ouest, s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités des acteurs régionaux. La Commission Nationale Anticorruption (CONAC), représentée par son vice-président, le professeur Anoukaha François, a présenté un tableau peu reluisant de la situation dans cette région stratégique du pays.
La région de l’Ouest, véritable poumon économique du Cameroun, regorge de potentialités considérables. Cependant, elle n’échappe pas à l’emprise d’un fléau qui gangrène de nombreuses structures publiques : la corruption. Ce fléau se manifeste sous diverses formes : abandon de postes par des agents qui continuent de percevoir des salaires, chantiers publics laissés à l’abandon, pots-de-vin, détournements de fonds publics, et enrichissement illicite. Malgré son importance économique, la région de l’Ouest se distingue tristement par ces pratiques qui freinent considérablement son développement.
Dans son discours, le professeur Anoukaha François a souligné l’importance capitale de la région de l’Ouest dans l’économie nationale, tout en rappelant son rôle clé en tant que point de jonction entre les régions francophones et anglophones. Il a fermement insisté sur la nécessité de protéger cette région des ravages de la corruption, qui risquent de compromettre sérieusement les efforts de développement du Cameroun. Selon lui, il est inacceptable qu’un tel potentiel soit phagocyté par cette gangrène, d’où l’urgence d’une mobilisation accrue des pouvoirs publics et des acteurs régionaux pour combattre ce mal.
Ce séminaire a également été l’occasion de rappeler que la stratégie nationale de lutte contre la corruption, dont l’un des volets majeurs est l’exécution des plans d’action régionaux, est en pleine révision pour s’adapter aux nouvelles orientations du Plan National de Développement (SND 30), fer de lance de la politique de développement impulsée par le Président Paul Biya. Après la première révision en 2016, cette deuxième mise à jour permettra à la CONAC d’intégrer les leçons apprises des années précédentes pour affiner ses actions. L’objectif final est de faire des organes publics de la région de l’Ouest des acteurs pleinement engagés dans la lutte contre la corruption.
Ce séminaire a marqué une étape importante dans la mobilisation contre la corruption dans la région de l’Ouest. Les pouvoirs publics, à travers la CONAC, ont réaffirmé leur engagement à éradiquer ce fléau, en misant sur une stratégie rigoureuse et des actions concertées. Le défi est grand, mais les autorités se veulent résolument optimistes quant aux perspectives d’un assainissement progressif de la région et du Cameroun tout entier.
Leclerc Tsakem