À l’orée d’une nouvelle échéance présidentielle, le Cameroun, dans sa complexité politique et institutionnelle, offre au regard attentif des observateurs une leçon de continuité, de stabilité et de maturité républicaine. Loin des discours alarmistes et des lectures hâtives, l’architecture politique qui s’est édifiée autour du Président Paul Biya apparaît, aujourd’hui plus que jamais, comme le fruit d’un long compagnonnage ancré dans la responsabilité, le sens de l’État et l’intérêt supérieur de la Nation.
Certains voudraient voir, dans les remous internes de partis partenaires tels que le FSNC ou l’UNDP, les signes avant-coureurs d’un éclatement imminent. Il n’en est rien. Ces expressions, bien que parfois vives, relèvent d’une dynamique démocratique assumée et maîtrisée. Elles traduisent non une rupture, mais une respiration politique naturelle au sein de formations profondément ancrées dans le jeu institutionnel. Elles révèlent, en creux, la force d’une alliance capable d’absorber les critiques, de dialoguer avec elle-même, et de continuer à converger vers un idéal commun.
Car l’essentiel demeure : une adhésion constante à la vision de paix, d’unité et de progrès portée par Paul Biya depuis plus de quarante ans. Ce socle n’a pas faibli ; il s’est au contraire consolidé, nourri par l’épreuve du temps, renforcé par les tempêtes traversées, et soutenu par une gouvernance qui, malgré les défis, a su préserver l’équilibre d’un pays aussi vaste que pluriel.
Le Grand Nord, dont le poids électoral est bien connu, reste à ce jour un partenaire stratégique de cette stabilité. Ses leaders, figures respectées au-delà de leurs bases respectives, ont prouvé par leur constance qu’ils ne s’inscrivaient pas dans une logique de posture, mais dans celle de la construction nationale. Leurs partis, loin de se départir de leurs convictions, enrichissent l’alliance par leur engagement critique et leur volonté de participer à la définition des priorités nationales. Ce dialogue est le gage d’une alliance vivante, évolutive et profondément républicaine.
Aussi, face aux conjectures politiciennes, il convient de rappeler que la légitimité se bâtit dans le temps long, à l’aune de l’épreuve et du service. En cela, Paul Biya demeure, pour nombre de Camerounais, une figure de stabilité dont l’expérience et la stature internationale constituent des atouts précieux dans un monde incertain. Autour de lui, les alliances qui se sont tissées résistent aux modes passagères, parce qu’elles s’adossent à une réalité politique lucide et à une volonté partagée de préserver l’essentiel.
À l’heure où le Cameroun se prépare à choisir son avenir, la fidélité raisonnée des partenaires politiques du président de la République n’apparaît pas comme un renoncement à la critique, mais comme une preuve de maturité et de hauteur de vue. C’est à cette école de la responsabilité que se forge la pérennité des grandes nations.
Auréole TCHOUMI