Temps de lecture : 2 minutes
Dans le cadre du projet de réhabilitation de la section routière Guidiguis–Yagoua, longue de 68,70 km, le Groupement Sinohydro/Stecol, en charge des travaux, est de nouveau sommé par le Maître d’Ouvrage de soumettre un chronogramme d’activités révisé, plus détaillé et conforme aux réalités du terrain.
Cette injonction fait suite à une réunion technique tenue après la transmission, le 25 avril 2025, d’un premier planning jugé peu cohérent par la Mission de contrôle. En effet, de nombreux écarts ont été relevés entre les prévisions et l’état d’avancement réel sur le terrain. À titre d’exemple, la construction des dalots était prévue dès fin avril, alors que seules les campagnes de reconnaissance des sites avaient effectivement débuté à cette période. Or, cette phase exploratoire nécessite impérativement des études hydrauliques préalables, condition sine qua non à un dimensionnement correct des ouvrages.
Face à ce constat, le Maître d’Ouvrage a exigé un nouveau calendrier d’exécution, cette fois précis, réaliste et aligné sur les exigences techniques du projet. L’enjeu est de taille : relancer une dynamique plus rigoureuse sur le terrain et accélérer le rythme d’exécution, dans un souci d’efficacité et de respect des délais contractuels, fixés jusqu’à la fin 2025.
Bien que l’état général d’avancement reste en deçà des attentes, certains signes d’engagement sont notables. La mobilisation du directeur de projet sur le chantier, intervenue le 7 mai dernier, traduit une volonté de renforcement du suivi opérationnel. Par ailleurs, les études d’exécution, quoique lentes, se poursuivent. Entre les PK 0 et 10, les opérations de reconnaissance et d’identification des ouvrages sont en cours, tout comme les sondages des futurs dispositifs d’assainissement. Les études hydrauliques progressent elles aussi, bien que modestement, sur ce tronçon initial.
La pression exercée par le Maître d’Ouvrage vise à prévenir toute dérive dans ce projet structurant pour la région de l’Extrême-Nord, dont la réussite est essentielle au désenclavement et au développement socio-économique local. Les parties prenantes espèrent qu’un nouveau chronogramme rigoureux permettra une meilleure coordination des équipes sur le terrain et une accélération tangible des travaux dans les semaines à venir.
Auréole TCHOUMI